vendredi 19 janvier 2024

20 janvier: Mémoire de St Sébastien, patron de la Ville de Nice

 Ô grand saint Sébastien, patron de notre cité et de notre confrérie, 
Toi qui n'as pas craint de défier un empereur impie au nom du Roi des rois, 
Toi qui as secouru et exhorté les chrétiens de Rome pendant les persécutions, 
Toi qui as assisté les malades, défendu les pauvres et visité les prisonniers, 
Toi qui, par amour du Christ as donné ta vie pour Lui sans craindre les flèches de la mort ; 

Comme nos aïeux nous te demandons de porter nos prières devant le Christ notre Seigneur pour nous libérer du péril des épidémies.

Soldat du Christ, assiste ceux qui se battent contre la maladie, 
Bouclier de l'Eglise, détourne le mal de nos maisons,
Martyr du Trés-Haut, intercède pour nous. AMEN


Cette année encore la fête de Saint Sébastien ne pourra être célébrée dans la chapelle du Saint-Sepulcre devant l’antique statue des Consuls car les travaux de restauration ne sont toujours pas terminés… plus de trois ans de retard dans la livraison du chantier! 
Les pénitents bleus de Nice se confient à votre prière pour que leur chapelle puisse enfin revivre et accueillir de nouveaux tous les Niçois dans la plus niçoise des églises de Nice.

jeudi 12 octobre 2023

La mémoire du Siège de 1543 au Palais Massena

 Jusqu’au mois de janvier 2024 le Palais Masséna à Nice propose une exposition sur le thème de Catherine Ségurane. De nombreuses pièces relatives à l’héroïne niçoise et à son acte de bravoure lors du Siège de 1543 sont exposées pour rappeler aux Niçois cette page de leur histoire.


Le cheminement de l’exposition rappelle que la mémoire du Siège de 1543, qui a eu une grande importance dans la formation de l’identité niçoise, s’est d’abord construite autour de la figure de la Madone du Sincaïre avant que la « Maufacha » ne fasse son entrée dans l’histoire au XVIIeme siècle sous la plume d’Honoré Pastorelli.


L’Archiconfrerie des Pénitents Bleus de Nice a prêté la vénérable statue de la Madone du Sincaïre dont elle a la garde depuis le XVIIIeme siècle. Cette statue du XVIeme siècle est l’antique Madone du Secours sculptée au lendemain du Siège, devant laquelle nos aïeux ont déposé tant de joies et de peines, devant laquelle les Consuls ont juré la reconnaissance éternelle de la cité. 
Autrefois les édiles de Nice venaient visiter cette « Mère secourable » chaque année au cours d’une grande procession d’action de grâce depuis le palais communal, aujourd’hui la métropole expose ce pieux objet dans un musée… autre temps, autres usages, mais l’hommage demeure: que les commissaires de l’exposition en soient remerciés.

Pour confier notre précieuse Madone à son écrin muséal, M. le prieur Sébastien Richard, était accompagné de sa fille Eléonore Richard et de MM. Lucien Mari et Jean-Paul Faraut, officiers de la Société du Saint-Sépulcre en charge de la conservation de la chapelle.










jeudi 27 juillet 2023

La Madone du Sincaïre et le Siège de Nice de 1543

 En cette année 2023 la Ville de Nice a décidé de redonner sa solennité à la commémoration du Siège de 1543. Alors qu’en 1971 l’évêque de Nice avait décidé de suspendre la procession solennelle du 15 août conduite par les pénitents bleus, la mémoire du Siège franco-turc n’était plus entretenue que par l’hommage à Catherine Ségurane célébré chaque année le 17 novembre. La Ville de Nice a donc décidé de transférer la fête de Catherine Ségurane au 15 août et de la coupler à une procession solennelle de l’Assomption qui reliera la chapelle des pénitents bleus à l’église du Port, cette formule devra permettre de renouer avec l’antique tradition du renouvellement du Vœu des Consuls pour remercier la Vierge du Sincaïre de sa protection lors du Siège de 1543. Les pénitents bleus, qui ont la garde de la statue de ND du Sincaïre et la charge d’entretenir la mémoire du Vœu municipal, s’associeront à l’évènement.



Afin de rappeler à chacun l’importance de la date du 15 août 1543 dans l’histoire de Nice, nous vous livrons ci-dessous la traduction des pages que Pietro GIOFFREDO lui consacra dans son ouvrage Storia delle Alpi Marittime à la fin du XVIIème siècle.

L’année 1543 a été funeste pour la cité de Nice, et terrible pour maints autres lieux de la Chrétienté, à cause de la désolation, des rapines et des dommages causés par l’armée des Turcs venus en Provence depuis Constantinople à l’appel de Français qui se déshonorèrent (…) en ouvrant la porte aux plus grands ennemis des Chrétiens. (…)

 

Le 15 août, jour de l’Assomption de Notre-Dame, cent-vingt galères ennemies sortirent du port de Villefranche et se disposèrent en ordre depuis la pointe du Mont Boron tournées vers le château ou vers la ville, ils commencèrent le bombardement à 8h du matin, soit 4 heures avant midi, visant l’un ou l’autre avec un déluge de canonnade si terrible que le ciel disparut et que la terre et la mer semblaient s’effondrer. Depuis la terre les Turcs et les Français, attaquant ensemble, tiraient de tous les côtés, et d’une façon plus particulière au niveau de la brèche qu’ils avaient faite au Bastion de la Pairolière au niveau de la tour dite de « Cinquaire » (car elle a cinq angles) où est appuyé le bastion de St Georges. Ils attaquèrent de façon si terrible que, sans l’aide de Dieu qui ne voulait pas que ces chiens répandent le sang des chrétiens, et sans l’intercession de la glorieuse Vierge Marie dont la fête était solennellement célébrée dans la vieille cathédrale du château en ce jour, il faut croire qu’ils seraient facilement entrés. Mais ils furent vigoureusement repoussés par les habitants de la cité. 

Alors que les ennemis, arborant leur étendards, entreprirent d’escalader la brèche, alors que la bannière toscane de Leone Strozzi se faisait fort d’égaler les barbares par émulation de courage, cette menace incita les Niçois, résolus à sacrifier leurs vies au service de Dieu et de son Prince, à se défendre avec animosité, tuant et abattant beaucoup d’ennemis, faisant fuir les Turcs et les Toscans ensemble à travers les fossés de la brèche. Giovio dit que ce jour là, grâce à de valeureux combats, un étendard a été pris aux Turcs, en tuant celui qui le portait, et un autre aux Toscan dont on conserve les restes. Mais plus précisément les mémoires du président Lambert notent qu’en ce jour les Turcs perdirent trois étendards et qu’ils laissèrent beaucoup de morts tués par les citoyens qui défendaient la brèche ou par l’artillerie qui défendait le château. Un de ces étendards, apporté jusqu’au château, fut accroché à l’envers à la vue de tous les ennemis. Onorato Pastorello ajoute que, selon une tradition, une de ces bannières fût arrachée par une femme niçoise, appelée la Maufaccia, et qu’en voyant son geste, d’autres femmes firent la même chose, elles se mirent à combattre à la tour de Cinquaire. C’est en cet endroit que, pendant l’assaut, apparut aux yeux de tous la Madone très sainte en train d’abattre les ennemis et d’encourager les citoyens et, en mémoire de ce fait (alors qu’une chapelle de dévotion a été construite à cet endroit, ce que nous raconterons plus tard), chaque année une procession a lieu ce jour selon un vœu public, et pour rappeler son origine ont été fixés au murs de la chapelle des boulets de fer d’une taille extraordinaire en témoignage de la protection de la Mère de Dieu apportée dans la fureur de cette bataille. De nos jours la chapelle a encore été agrandie et embellie avec grande dévotion, les murs du porche ayant été recouverts de belles peintures représentant l’histoire du Siège et du conflit. Il n’y a pas qu’à Nice que des prodiges semblable eurent lieu, à Villefranche un soldat turc pénétra dans l’église ND des Grâces, aujourd’hui couvent des capucins, il tira une salve violente vers les yeux de la statue de la Vierge mais la balle de plomb revient en arrière et se logea dans les yeux du misérable sacrilège, le rendant aveugle, et il était encore aveugle quelques années plus tard lorsque le rencontra Antonio Camosso, prieur de Coarraze, alors qu’il était prisonnier dans le Negroponte.

Peu après vêpres les galères et les troupes terrestres s’éloignèrent et, en se retirant, ils eurent la funeste velléité de tirer encore des salves vers la ville, vers la bande de St Dominique et vers le donjon du château or la plupart des boulets dépassèrent leur but et tombèrent dans leur propre camp, causant de grands dommages dans leurs rangs. Ainsi ce jour ont été comptabilisés 950 tirs d’artillerie tirés par l’ennemi qui tuèrent une centaine de Turcs et vingt-deux Toscans.

Pour renforcer les citoyens, fatigués par les combats de la journée, la nuit suivante plusieurs capitaines qui défendaient le château se portèrent vers le couvent St Augustin pour assurer La Défense de la brèche du Cinquaire en cas de nouvelle attaque de l’ennemi.

 

D’après Pietro GIOFFREDO, Storia delle Alpi Marittime, vol. V, Torino,1839, traduction Société du St Sépulcre, 2023.




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ATTENTION: CHAPELLE FERMEE


POUR VISITER NOTRE CHAPELLE:
La chapelle du St Sépulcre
(place Garibaldi - NICE (06300) - FRANCE)
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AUCUN OFFICE DANS LA CHAPELLE JUSQU'A LA FIN DES TRAVAUX (janvier 2024). Seules les réunions de la confrérie se tiennent dans les salles annexes de la chapelle.

Pendant la fermeture de la chapelle, les pénitents bleus vous invitent à rejoindre la messe le premier dimanche de chaque mois chez les pénitents blancs de Nice (chapelle Ste Croix)